Les communs, ce n'est ni “tout géré par l'État”, ni “tout géré par le marché”. C'est une troisième voie. Un commun sert à partager et protéger quelque chose (comme une ressource), au sein d'un groupe de personnes (une communauté), qui obéit à des règles de gestion (une gouvernance). Elinor Ostrom est célèbre pour avoir théorisé l'action collective et la gestion des biens communs.
Les communs numériques sont une extension des communs, d'autant plus que la promesse de partage et d'égal accès à toutes et tous est facilitée par le numérique.
Par opposition au “big tech” (le numérique issu du capitalisme), cette notion de commun est éminemment politique. Alors qu'à l'origine, “Internet a été conçu comme un espace de liberté, où toutes les collaboration étaient envisageables”, nous sommes finalement aujourd'hui dans un “capitalisme numérique”, loin de l'idée originale, basé sur la propriété individuelle. Les communs numériques proposent une alternative à ces modèles.
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Si vous préférez regarder un documentaire, nous vous conseillons : Lol - Le logiciel libre, une affaire sérieuse
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Les Creative Commons sont des modes de licences (propriété intellectuelles) issues du mouvement OpenSource. Elles sont bien adaptées aux produits culturels. Il existe 6 licences différentes, mais attention, seulement 2 sont réellement des licences libres.
Une vidéo d'introduction aux Creative Commons (par le ministère de la culture)
Quelle que soit la licence Creative Commons utilisée, les principes suivants s’appliquent :
Lorsque l’œuvre est une base de données, les termes de la licence s’appliquent à sa structure et à son contenu. La réutilisation de la structure de la base de données (le contenant) et l’extraction des données qu’elle contient (le contenu) sont autorisées. Ce sont celles qui sont le moins restrictives et offrent donc le plus de libertés aux réutilisateur·ices“ des œuvres.
*Licence ouverte (aussi appellé “Licence de libre diffusion” ou LLD): l'auteur concède certains des droits que lui offre le droit d'auteur quant à l'utilisation, à la modification, à la rediffusion et à la réutilisation de l'œuvre dans des œuvres dérivées. Celle-ci n'est forcément une licence libre.
*Licence libre : l'auteur·ice concède au moins les 4 droits correspondants aux 4 libertés du logiciel libre : usage, étude, modification et dérivés, redistribution (y compris commercialement). Celle-ci implique la libre diffusion.
Licence | Description | Obligations | Ouverte* | Libre ?* | Utilisé par | Commentaire |
---|---|---|---|---|---|---|
CC-by | La licence CC-by 4.0 permet toute exploitation de l’œuvre (partager, copier, reproduire, distribuer, communiquer, réutiliser, adapter) par tous moyens, sous tous formats et sous toutes licences. Toutes les exploitations de l’œuvre ou des œuvres dérivées, y compris à des fins commerciales, sont possibles. |
| Oui | Oui | ||
CC-by-sa | La licence CC-by-sa 4.0 permet toute exploitation de l’œuvre (partager, copier, reproduire, distribuer, communiquer, réutiliser, adapter) par tous moyens et sous tous formats. Toutes les exploitations de l’œuvre ou des œuvres dérivées, y compris à des fins commerciales, sont possibles. |
| Oui | Oui | Wikipedia | Cette licence est souvent comparée aux licences « copyleft » des logiciels libres |
CC-by-nc | La licence CC-by-nc 4.0 permet toute exploitation de l’œuvre (partager, copier, reproduire, distribuer, communiquer, réutiliser, adapter) par tous moyens, sous tous formats et sous toutes licences. Toutes les exploitations de l’œuvre ou des œuvres dérivées, sauf à des fins commerciales, sont possibles. |
| Oui | Non (impossibilité d'en faire une utilisation commerciale) | les nouvelles dérivations de l’œuvre dérivée (dérivations de second niveau) pourront être diffusées sous n’importe quelle licence, et par exemple être exploitées à des fins commerciales. | |
CC-by-nd | La licence CC-by-nd 4.0 autorise toute diffusion de l’œuvre originale (partager, copier, reproduire, distribuer, communiquer), y compris à des fins commerciales, par tous moyens et sous tous formats, tant que l’œuvre est diffusée sans modification et dans son intégralité. |
| Oui | Non (impossibilité d'en faire un dérivé) | les nouvelles dérivations de l’œuvre dérivée (dérivations de second niveau) pourront être diffusées sous n’importe quelle licence, et par exemple être exploitées à des fins commerciales. | |
CC-by-nc-sa | La licence CC-by-nc-sa 4.0 permet toute exploitation de l’œuvre (partager, copier, reproduire, distribuer, communiquer, réutiliser, adapter) par tous moyens, sous tous formats. Toutes les exploitations de l’œuvre ou des œuvres dérivées, sauf à des fins commerciales, sont possibles. |
| Oui | Non (impossibilité d'en faire des dérivés exploités à des fins commerciales) | ||
CC-by-nc-nd | La licence CC-by-nd 4.0 autorise toute diffusion de l’œuvre originale (partager, copier, reproduire, distribuer, communiquer), sauf à des fins commerciales, par tous moyens et sous tous formats, tant que l’œuvre est diffusée sans modification et dans son intégralité. |
| Oui | Non (impossibilité de faire une modification, ni d'en faire une utilisation commerciale) | Cette licence est la plus restrictive des licences Creative Commons, car elle n’autorise les utilisateurs qu’à télécharger et diffuser gratuitement les œuvres sans modification et dans leur intégralité. Depuis 2009, il existe une septième licence Creative Commons qui peut s’appliquer aux publications, mais facilite surtout la réutilisation des jeux de données. | |
| Domaine public | Aucune. Vous pouvez utiliser le travail comme vous le souhaitez, sans permission, sans même citer l'auteur·trice ; pas de copyright ou il a expiré | Oui | Oui | ||
CC0 | Creative Commons Zero | Aucune. Vous pouvez utiliser le travail comme vous le souhaitez, sans permission, sans même citer l'auteur·trice qui l'a cédé au domaine public | Oui | Oui |
Licence CC-by-sa (Collectif Artifaille)
Sources :
- https://paris-sorbonne.libguides.com/open-access/creative-commons
Apparu il y a une vingtaine d'années dans les sciences, le mouvement de l'open data promeut le libre usage des données, matière première de l'information.
Gouverner, c'est disposer de données pour choisir les orientations et évaluer les résultats. Loin du culte du secret et du capitalisme de surveillance, l'ouverture des données contribue à créer de nouveaux services numériques, améliorer l'efficacité des services publics et alimenter le débat citoyen.
En France, la loi pour une République numérique de 2016 a fait de cette ouverture une norme pour les administrations.
Source que nous vous conseillons vivement :
Construire des communs ensemble, et sans connaissance technique, c'est possible avec les plate-formes collaboratives suivantes, qui ne sont que les plus renommées :
D'autres ressources sont à venir…